Bonjour Madame,
On entend souvent dire qu’il faut éviter de prendre la pilule contraceptive en présence de migraines car le risque de faire un accident vasculaire cérébral (AVC) augmente. Bien que ce soit la démarche à entreprendre dans certaines situations, il est important de comprendre que ça pourrait être une option de traitement dans d’autres cas.
De façon générale, chez une femme en santé de moins de 35 ans, qui ne fume pas et qui n’a pas de migraines, votre
pharmacien.ne communautaire peut initier un traitement oral de contraception hormonale. Toutefois, si ce n’est pas le cas, il faut une évaluation médicale plus profonde.
Il existe plusieurs types de céphalées, et le risque de faire un AVC varie selon les caractéristiques des migraines. Par exemple, le risque de faire un AVC associé à une migraine sans aura n’est pas le même que pour une migraine avec aura atypique. Pour plus de détails à ce sujet, vous pouvez consulter cet article par
Le Médecin du Québec.
On précise dans cet article que chez les femmes de moins de 45 ans, le risque de base de faire un AVC est de 5 à 10 pour 100 000 femmes par an. Ce risque demeure négligeable malgré que la migraine sans aura augmenterait l'incidence de 2 ou 3 fois et la migraine avec aura doublerait le risque de base. D’ailleurs, le risque associé aux migraines avec aura disparaît après l’âge de 50 ans selon cet article de
Migraine Québec.
Le risque de faire un AVC devient plus préoccupant lorsqu’il y a présence d'autres facteurs de risque comme l’hypertension artérielle, le tabagisme, les antécédents personnels et familiaux, etc.. C’est pourquoi la décision de prescrire ou non un traitement contraceptif varie selon le cas et le profil médical du patient. L’article par
Le Médecin du Québec explique bien différentes situations, l’impact des facteurs de risques et les éléments à considérer si un traitement est instauré. Il faut toujours évaluer les risques (ex: AVC) vs les bénéfices (ex: qualité de vie) d’initier un traitement.
En espérant que cela répond à votre question,
Samantha Hui, étudiante en pharmacie
Sous la supervision d'Alexandre Chagnon, pharmacien